Pour la littérature scientifique, j’ai utilisé Pubmed et pour la littérature profane, j’ai utilisé Google, Ecosia, Amazon, Kalya pro. Les articles scientifiques en lien avec l’insuffisance rénale chronique et l’activité physique sont relativement faciles à trouver. Cela a été plus laborieux concernant les articles profanes.
1. Article scientifique n°1
• Référence : Jeong, H. Y., An, H. J., Sung, M. J., Ha, M. H., Lee, Y. H., Yang, D. H., Yang, T. Y., Han, D., & Lee, S. Y. (2023). Proteomic profiling of protein expression changes after 3 months-exercise in ESRD patients on hemodialysis. BMC nephrology, 24(1), 102. https://doi.org/10.1186/s12882-023-03146-w
• Auteur principal : Jeong, Hye Yun : Professeur assistant en néphrologie au Centre Hospitalier Universitaire CHA Bundang en Corée du Sud, Spécialité Maladie rénale, Dialyse, Infection des voies urinaires Source : https://bundang.chamc.co.kr/en/Department/Nephrology/Medical-Staff.cha
• Thèses principales des auteurs : Le changement de performance physique a été étudié après intervention de l'exercice chez les patients atteints d’insuffisance rénale sous dialyse en analysant l'expression des protéines. Les résultats des analyses de laboratoire et des tests de performance physique au départ et trois mois après l'exercice ont été comparés. Dans le groupe d'exercice, le changement du taux de créatinine sérique n'était pas significatif tandis que le taux d'albumine a augmenté significativement. La force de préhension a diminué de manière significative dans le groupe sans exercice et a augmenté dans le groupe avec exercice après trois mois d'exercice. La vitesse de marche s'est également améliorée significativement dans le groupe exercice.
• Méthodologie : Sur 37 patients adultes atteints d’insuffisance rénale en stade terminal, 21 sont dans le groupe sans exercice et 16 dans le groupe exercice. Les exercices ont été effectués 3 fois par semaine à chaque séance de dialyse pendant 30 à 60 minutes sur 3 mois en utilisant un ergomètre de cycle. Des échantillons de plasma pour l'analyse protéomique ont été prélevés au moment de l'inscription et après 3 mois d'exercices. Pour valider les niveaux d'expression des protéines, des échantillons de plasma ont également été prélevés sur des contrôles sains adaptés à l'âge, ayant subi des examens médicaux dans ce même hôpital.
• Validité de la source : Points forts : L’échelle de 15 points de Borg est utilisée pour évaluer l’effort perçu. Des échantillons de plasma pour l'analyse protéomique ont été prélevés au moment de l'inscription et après 3 mois d'exercices. Pour valider les niveaux d'expression des protéines, des échantillons de plasma ont également été prélevés sur des contrôles sains correspondant à l'âge. Cette étude a été approuvée par le comité d'examen institutionnel du centre médical CHA de Bundang et a été menée conformément à la déclaration d'Helsinki et aux principes de bonnes pratiques cliniques. Les groupes étaient assez homogènes vu que les patients ayant des antécédents d'infection active, de troubles de la coagulation, de cancer ou de transplantation rénale ont été exclus de l'étude. Points faibles : La population étudiée était peu nombreuse, la durée de l'exercice était relativement courte et ils n'ont pas pu analyser les expressions protéiques du groupe de contrôle sain. Note de confiance : 7/10
2. Article scientifique n°2
• Référence : Robinson-Cohen, C., Littman, A. J., Duncan, G. E., Weiss, N. S., Sachs, M. C., Ruzinski, J., Kundzins, J., Rock, D., de Boer, I. H., Ikizler, T. A., Himmelfarb, J., & Kestenbaum, B.R. (2014). Physical activity and change in estimated GFR among persons with CKD. Journal of the American Society of Nephrology : JASN, 25(2), 399–406. https://doi.org/10.1681/ASN.2013040392
• Auteur principal: Cassianne Robinson-Cohen : Professeur agrégé de médecine, Division de néphrologie, Centre médical de l'Université Vanderbilt, Université de Washington, Nashville, Tennessee, États-Unis. Source : https://www.linkedin.com/in/cassianne-robinson-cohen-3a00b910/overlay/about-this-profile/
• Thèses principales des auteurs : L’exercice aérobique peut atténuer ou inverser les processus métaboliques indésirables, qui peuvent affecter le rein, en terme d’inflammation, de fibrose et de progression, quelle que soit la cause principale, de l’insuffisance rénale chronique. Les durées d'activité physique plus longues étaient systématiquement associées à des taux plus lents de déclin du débit de filtration glomérulaire. Chaque durée d'activité physique hebdomadaire supérieure de 60 minutes était associée à une diminution estimée de 0,5 % par an du débit de filtration glomérulaire. Après ajustement pour tenir compte des facteurs sociodémographiques et des maladies prévalentes, ils ont constaté une différence de 2,8 % dans la baisse annuelle du débit de filtration glomérulaire en comparant la catégorie d'activité physique la plus élevée (150 minutes par semaine soit 2,5 heures) à la plus faible (0 minute).
• Méthodologie : Au départ, 256 participants au stade 3 de l’insuffisance rénale chronique étaient éligibles pour l'étude. L'activité physique a été quantifiée à l'aide d’un questionnaire sur les antécédents d'activité physique sur quatre semaines. Les participants présentant une maladie coronarienne ou un diabète ont été exclus car le dysfonctionnement rénal lui-même entraîne des troubles métaboliques très répandus tant chez les patients atteints d'insuffisance rénale chronique que chez les individus physiquement inactifs, ce qui augmente les risques de maladies vasculaires.
• Validité de la source : Points forts : Il a été démontré que le questionnaire utilisé présente un degré élevé de fiabilité et de validité en tant que mesure de l'activité physique dans l'insuffisance rénale chronique. Parmi 256 participants, 186 avaient au moins 3 mesures de débit de filtration glomérulaire sur 3,7 ans. Des analyses secondaires ont évalué les associations entre l'activité physique auto-déclarée et le changement relatif annualisé du débit de filtration glomérulaire. Points faibles : L’auto-évaluation pour mesurer l’activité physique peu conduire à des erreurs de classification (sous ou sur-déclaration de leur niveau d’activité). Les participants n'étant pas au courant de leur futur statut de déclin du débit de filtration glomérulaire au moment de l'évaluation de leur activité physique, une classification erronée est possible. Aussi, comme 27 participants n'ont coché aucune case du questionnaire sur l'activité physique, mais ont répondu à toutes les autres questions, les valeurs manquantes ont été imputées à l'aide d'équations chaînées et les analyses résultantes ont été combinées à l'aide des règles de Rubin. Note de confiance : 5/10
3. Article scientifique n°3
• Référence : Perez-Dominguez, B., Casaña-Granell, J., Garcia-Maset, R., Garcia-Testal, A., Melendez-Oliva, E., & Segura-Orti, E. (2021). Effects of exercise programs on physical function and activity levels in patients undergoing hemodialysis: a randomized controlled trial. European journal of physical and rehabilitation medicine, 57(6), 994–1001. https:// doi.org/10.23736/S1973-9087.21.06694-6
• Auteur principal : Borja Pérez Domínguez : Professeur assistant doctorant à l'Université de Valence. Docteur en Physiothérapie du Sport. Source : https://www.linkedin.com/in/borja-pérez-domínguez-6325a61b9/overlay/about-this-profile
• Thèses principales des auteurs : 71 patients souffrant d'insuffisance rénale chronique terminale, ayant subi une dialyse pendant au moins 3 mois et présentant un état médical stable, ont été recrutés pour cette étude de 16 semaines, répartis en deux groupes parallèles avec randomisation équilibrée. 36 participants en dialyse dirigés par le personnel infirmier et 35 à domicile supervisés par des physiothérapeutes de l'hôpital. Bien que les avantages de l’exercice soient bien connus, de nombreux obstacles (motivation des patients et du personnel soignant) font barrage à sa mise en place, d’où l’intérêt d’inclure l'exercice comme thérapie complémentaire en dialyse. L'étude souligne l'importance des routines de rééducation par l'exercice dans les populations fragiles telles que les patients dialysés, et le potentiel de surmonter les obstacles à sa mise en œuvre quotidienne. Il y a eu des améliorations significatives dans les évaluations du test de performance physique courte et de la vitesse de marche, de sorte que les deux groupes ont amélioré leur fonction physique générale au bout de 16 semaines.
• Méthodologie : Les données ont été collectées au début et à la fin de l’étude. La randomisation générée par ordinateur et l’attribution à l’aveugle au même chercheur pour les deux évaluations permettent d'éviter d'éventuels biais. Les membres du personnel servaient d'intermédiaire pour la collecte quotidienne de données et pour l'orientation des exercices. Des séances d’endurance d'une heure 3 fois par semaine de cycloergomètre ont été effectuées par le groupe en dialyse tandis que le groupe à domicile a pratiqué la marche de 30 minutes par séance, le tout avec un effort demandé assez dur équivalent à 12 points sur l’échelle de Borg.
• Validité de la source : Points forts : Une amélioration de la capacité fonctionnelle et la qualité de vie des patients ont été relevés dans les deux groupes. Cette étude a mis en évidence que les infirmières étaient capables de mettre en œuvre des interventions d'exercice parallèlement à leurs responsabilités professionnelles quotidiennes quelles que soient les ressources à leur disposition. Les deux pratiques d’exercice, en dialyse et/ou à domicile, sont à encourager, tant en matière de d’organisation que de motivation du personnel soignant et des patients. Points faibles : Sur 71 participants, 13 ont été perdus de vue. L'échantillon était relativement petit en raison des critères d'exclusion et de la volonté de participation. Les résultats n'ont pu être interprétés que chez les patients très motivés. Aucune des interventions n'a été comparée à un groupe témoin. Les deux interventions d'exercice ont été courtes et ne peuvent pas montrer les effets de l'exercice à long terme. Les résultats n'ont pas pu démontrer qu'une intervention en dialyse était plus efficace qu'une intervention à domicile. Note de confiance : 8/10
4. Article profane n°1
• Référence : Nénard C. Le vélo contre l’insuffisance rénale, 5 mai 2022. https://www.vivonsvelo.fr/blog/sante-bien-etre/le-velo-contre-linsuffisance-renale/
• Auteur principal : Clarisse Nénard, journaliste indépendante spécialisée dans le Sport Santé, la Forme, le Bien-être, la Santé et le Sport en général. Cet article est issu du blog d’une mutuelle de santé dans la rubrique « Bien-être ».
• Thèses principales de l’auteur : La pratique du vélo, régulière et modérée, voire sportive, est recommandée pour ralentir et prévenir l’insuffisance rénale chronique et pour diminuer les risques cardiovasculaires. Selon une étude, les patients atteints d’une maladie rénale chronique actifs sur le plan physique auraient 56% de risques en moins d’en décéder contre 42% pour les inactifs. Certains centres d’hémodialyse se sont équipés de pédaliers d’activité physique adaptés ou de vélos ergonomiques. Ils permettent aux patients, et notamment à ceux en attente d’une greffe rénale, de continuer à pédaler en fonction de leur état, pendant les séances de dialyse.
• Méthodologie : L’auteur s’appuie sur une étude scientifique de l’université de Leicester. Il y a été démontré que des exercices de type aérobie (vélo, tapis roulant, aviron), combinés à du
renforcement musculaire (levage de poids), engendraient des bienfaits significatifs sur la santé de patients atteints d’insuffisance rénale chronique non dialysés. Après 3 mois, à raison de 3 séances de 30 minutes par semaine, ils ont constaté une augmentation de leur force, une prise de muscle au niveau des jambes et une meilleure condition respiratoire.
• Validité de la source : Points forts : L’auteur est une journaliste qui pratique elle-même du sport et a l’air de savoir de quoi elle parle. Cette étude anglaise est assez récente car elle date du 1er juin 2018. Il est légitime de penser que la source de l’étude soit fiable car elle est issue d’une revue médicale. Points faibles : L’auteur s’appuie sur une seule étude scientifique et cela peut refléter un manque de données plus variées. Note de confiance : 8/10
5. Article profane n°2
• Référence : Mayer A. Le sport bénéfique pour les insuffisants rénaux. 06 mars 2018
https://www.topsante.com/medecine/troubles-urinaires/insuffisance-renale/le-sport-benefique-pour-les-insuffisants-renaux-624681
• Auteur principal : Agathe Mayer, journaliste avec une appétence pour les sujets « nutrition ».
• Thèses principales de l’auteur : Le renforcement musculaire et les exercices aérobiques permettent aux patients atteints d'insuffisance rénale de gagner en force musculaire, de réduire
leur fatigue et d'améliorer leur fonction cardiaque.
• Méthodologie : L’auteur s’appuie sur la thèse des chercheurs de l’Université de Leicester qui ont étudié les effets de l’activité physique sur la santé de patients insuffisants rénaux non dialysés. Ceux-ci présentent en effet souvent une perte musculaire accompagnée de fatigue. Les patients ont suivi un programme d’exercices supervisés (tapis roulant, aviron ou cyclisme) pendant 30 minutes, ou entraînement combiné, 3 fois par semaine pendant 12 semaines. Les auteurs ont observé chez ces patients une augmentation significative de leur force, de la taille de leurs muscles des jambes et de leur condition cardiorespiratoire.
• Validité de la source : Points forts : Cet article profane s’appuie sur une étude scientifique qui a recruté des patients souffrant d’insuffisance rénale âgés en moyenne de 63 ans, mais n’ayant pas recours à la dialyse pour analyser les effets de l’activité physique sur leur santé. Car, ces malades présentent souvent une perte musculaire et une fatigue accrue. L’étude scientifique est publiée dans la revue médicale American Journal of Physiology. Les patients y ont un profil homogène car ce sont des patients souffrant d’insuffisance rénale de 63 ans en moyenne et non dialysés. Points faibles : L’auteur s’appuie uniquement sur cette étude pour en tirer des conclusions. Note de confiance : 7/10
6. Article profane n°3
• Référence : Lee S. L'activité physique légère augmente la fonction rénale. 28 juillet 2018. https://drleeshirley.blogspot.com/2018/07/lactivite-physique-legere-augmente-la.html
• Auteur principal : Shirley Lee, médecin chinois travaillant en Chine dans un hôpital spécialisé dans les maladies rénales utilisant principalement la médecine traditionnelle chinoise pour rétablir la santé des reins. Cet article est issu d’un blog.
• Thèses principales des auteurs : Une récente analyse des données de la NHANES a révélé qu'une heure d'activité physique légère par jour aide à améliorer le taux de filtration rénale de 3 à 6%. L'activité physique légère améliore le taux de filtration glomérulaire signifie que beaucoup plus de sang peut être filtré par notre rein si nous faisons régulièrement de l'activité physique légère et aussi beaucoup plus de déchets seront excrétés par notre rein dans un temps limité. En plus d'aider à augmenter notre fonction rénale, une activité physique légère aide aussi à nous éloigner de beaucoup d'autres problèmes. Par conséquent, développer l'habitude de faire de l'exercice physique léger sera très bénéfique pour notre santé.
• Méthodologie : Cet article profane s’appuie sur une étude issue de La National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) qui est un programme d’études conçu pour évaluer lasanté et l’état nutritionnel des adultes et des enfants aux États-Unis. L’auteur donne des idées pour pratiquer une activité physique au quotidien sans pour autant que soit forcément un sport (golf, tennis, bicyclette,TaiJi, QiGong, promenade, marche dans la maison).
• Validité de la source : Points forts : L’article fait référence à la NHANES. L’auteur, médecin, apporte des solutions pour bouger plus au quotidien pour être en bonne santé en général. Points faibles : Il n’y a pas de précisions sur la source l’étude de la NHANES et donc aucune possibilité de vérifier ce qui est avancé. Aussi, rien ne prouve la véracité du statut de docteur de l’auteur même si son nom est mentionné car c’est un nom très répandu en Chine. Cet article manque de détails sur des retours d’expériences. Note de confiance : 5/10